Réminiscence (en grec ἀνάμνησις, anamnésis ; également traduit par ressouvenir)

"Je ne suis pas sûre d'avoir existé. Je ne suis pas sûre non plus de l'existence des étoiles et des fleurs que j'ai pu voir durant ma vie.
Mais je suis sûre de la peine ou de la joie que j'ai éprouvé en les contemplant." Soizic Michelot

Anselm Kiefer et Robert Fludd

Inspiré par les correspondances entre macrocosme et microcosme, Anselm Kiefer a dédicacé de nombreuses toiles au médecin, physicien, astrologue et mystique anglais, Robert Fludd (1574-1637).
 
 
 
Pour Fludd, par exemple, chaque plante a son équivalent dans les étoiles. Ainsi, Kiefer utilise les grains noirs du tournesol qui évoquent cette « obscure clarté des étoiles » dont il est parlé dans Le Cid de Corneille. Le tournesol (qui signifie littéralement tourné vers le soleil) se transforme en un condensé en négatif du ciel étoilé, d’un cosmos rempli d’étoiles noires. Le corps lui-même est, de ce point de vue, une version réduite du cosmos. 
 

 
L’unité vivante du monde, du tout à la partie, est particulièrement marquée dans le travail de Kiefer. Il en incarne alors la continuité dans de monumentales sculptures de livres symbolisant le savoir et l’ensemble des connaissances qui sont représentées par des constellations à même la sculpture et où chaque étoile possède un numéro… un numéro de la nasa qui a des allures de numéro kabbalistique ou de numéros tatoués sur l’avant-bras des déportés… 
 


 
Tout est relié pour Anselm Kiefer et tout fait sens. Son œuvre se construit ainsi sur le mode de la référence plus ou moins cachée, du jeu de piste et de l’évocation, entraînant le visiteur sur le chemin de la connaissance à la fois intellectuelle et sensible.


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